CORONAVIRUS : la sélection séries & films pour être vraiiiiment content(e) de rester chez soi
- Agathe
- 29 mars 2020
- 11 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 mars 2020
Ça pourrait être pire !
C'est ce qu'il faut se dire en ces temps étranges que nous vivons tous, confinés à la maison.
C'est l'occasion de prendre du temps pour soi (de créer son blog sur les séries par exemple) et pourquoi pas de binge-watcher des séries et de développer sa culture cinématographique.
Alors oui forcément, c'est cliché : mon premier article va parler de virus, de confinement et de fin du monde...
Mais pas que ! Derrière des récits post-apocalyptiques, dystopiques, ou parfois historiques et réalistes, on parlera aussi de pluie assassine, de Terres inhabitables, de fruits bénis, de chimpanzés contaminés, de train en pleine vitesse et autres zombies affamés.
Et je vous jure qu'après avoir découvert les séries et les films qui vont suivre, vous allez vous dire qu'il y a certains scénarios bien pires à vivre que de devoir rester au chaud chez soi, le frigo rempli de bonnes choses et la télé allumée !
DU CÔTÉ DES SÉRIES
The 100
(Disponible sur Netflix)

Le Pitch : Après une apocalypse nucléaire causée par l'Homme, et qui a détruit toute forme de vie sur Terre, quelques survivants se sont réfugiés dans des stations spatiales. 97 ans plus tard, ces stations se sont reliées pour former une "Arche", une mini-société dans l'espace qui s'est organisée pour survivre et se développer. Malheureusement les ressources commencent à manquer, les poussant à s'interroger sur un possible retour sur Terre. Mais la Terre est-elle redevenue habitable ? Aucun moyen de le savoir, à moins peut-être d'y envoyer en secret 100 adolescents incarcérés sur l'Arche ?
Pour eux va commencer l'aventure de leur vie : survivre sur une planète inconnue... Et ils ne savent pas ce qui les attend...
Mon avis : Vendue comme une série "teenage", The 100 est bien plus que ça. Une fois passées les intrigues amoureuses légères, c'est surtout une série post-apocalyptique traitant de la survie en milieu hostile et inconnu, et qui questionne l'Humanité.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Comment 100 adolescents s'organiseraient ensemble (ou pas) pour survivre ?
Est-on prêt à tout pour rester en vie, y compris à tuer son prochain ?
Peut-on se faire confiance dans des conditions extrêmes ?
Comment reconquérir une Terre depuis longtemps perdue ?
Comment faire face aux multiples dangers ?
Quel système politique à mettre en place ? Une démocratie ? Une dictature ? Entre les deux, il n'y a parfois qu'un pas...
Comment créer ensemble un système juste, sans risquer de déraper dans la corruption, l'opportunisme, la soif de pouvoir ?
Et même lorsqu'on a les meilleures intentions du monde pour les sauver, peut-on vraiment obliger les autres à nous suivre, si ces derniers ne sont pas d'accord avec notre plan ?
Même si je l'ai arrêtée au bout de trois saisons, voici quelques questions que posent cette série, qui est globalement réussie, et très prenante.
The Hot Zone
(Disponible sur National Geographic)

Le Pitch : Hot Zone présente la véritable histoire des origines d'Ebola, virus hémorragique mortel et hautement infectieux né dans les forêts humides d'Afrique Centrale, jusqu'à son arrivée sur le sol américain en 1989, à Reston, Virginia (à 15 minutes de la Maison Blanche).
Lorsque le virus meurtrier est découvert chez des chimpanzés de laboratoire, aucun remède connu n’existe. La colonelle Nancy Jaax, vétérinaire et chercheuse en maladies infectieuses au sein de l'Armée, va alors collaborer secrètement avec une équipe du SWAT afin d’enrayer l’épidémie avant qu’elle ne se propage à la population humaine.
Mon avis : Produite par National Geographic, cette série sans artifices aborde un pan de l'histoire très souvent oublié, et qui a pourtant failli mener à une situation bien plus catastrophique qu'elle ne l'a été pour les Etats-Unis, et ce, grâce aux scientifiques et aux soldats qui ont lutté pour le détruire.
Âmes sensibles, il faut peut-être s'abstenir car c'est certainement la série la plus anxiogène de cette sélection puisque c'est la seule qui retrace une histoire vraie, et terrifiante : la naissance et la propagation d'Ebola de l'Afrique aux Etats-Unis.
Mais cette série très documentée est vraiment intéressante d'un point de vue scientifique, particulièrement aujourd'hui, pour ceux qui souhaitent comprendre comment un virus nait, se transmet et prolifère. Cela nous montre intelligemment comment cela peut être rapide et dévastateur (d'où l'intérêt de bien rester chez soi mes amis !) mais aussi comment les experts en maladies infectieuses et en épidémies travaillent sur ces virus en laboratoire. Bref voici une autre manière, qui changent du JT et de la presse, pour s'instruire historiquement et scientifiquement sur un virus tout en restant dans un divertissement sériel.
The Rain
(Disponible sur Netflix)

Le Pitch : Six ans après qu'un virus mortel transmis par la pluie ait décimé presque toute la population de Scandinavie, un frère et une sœur confinés dans un bunker décident de sortir pour la première fois dehors. Ils découvrent alors qu'il ne reste rien de notre civilisation, jusqu'à ce qu'ils rencontrent un groupe de jeunes survivants. Et si d'autres encore avaient survécu ? La pluie est-elle toujours mortelle ? Existe-t-il des territoires qui ont échappé à cette destruction massive ? En quête de réponses, une aventure dangereuse les attend.
Mon avis : Découverte à Séries Mania, The Rain est une des rares séries scandinaves - ici danoise - proposées par la plateforme Netflix. J'ai toujours eu un petit faible pour les séries nordiques, et celle-ci diffère vraiment des autres que j'ai pu voir. Bron/Broen, The Killing, Acquitted, Jordskott, Norskov, Borgen, Trapped, Jour Polaire, Below the Surface ou encore Valkyrian ; la majorité tournent autour d'enquêtes policières sombres ou de fresques politiques et sociales. The Rain est la première série de Science-Fiction scandinave que je vois depuis Real Humans. Et ça fait du bien !
Elle propose un savant mélange des codes de la série teenage et de la série post-apocalyptique, les (jeunes) acteurs sont bons, l'esthétique est très travaillée (bien plus que dans The 100 par exemple) et le suspense est haletant épisode après épisode.
Encore une série d'anticipation sur les conséquences d'un virus mortel, oui, mais elle est très bien exécutée, et la langue danoise offre un petit plus exotique à l'oreille...
The Handmaid Tales
(Disponible sur OCS)

Le Pitch : Dans un avenir proche, la pollution et les maladies ont entraîné une baisse de la fécondité, rendant chaque naissance exceptionnellement rare. Les « Fils de Jacob », une secte politico-religieuse, en a profité pour prendre le pouvoir lors d'un coup d'État. Dans cette nouvelle ère de l'humanité devenue totalitaire, les règles changent. Les dissidents et les homosexuels sont condamnés à mort, les hommes sont au pouvoir et les femmes ont été démises de leur statut de citoyennes. Elles n'ont plus le droit d'exercer leurs métiers "d'avant", de posséder d'argent, d'être propriétaires, de lire, de s'exprimer ou même de penser par elles-mêmes. Elles ne sont plus maîtres de leurs vies. Pire, elles sont désormais catégorisées et hiérarchisées en différents groupes avec des fonctions attitrées : les Épouses sont les femmes des dirigeants, les Servantes sont dédiées à la reproduction et les Marthas s'occupent de la maisonnée des familles des dirigeants.
La série suit le parcours de June Osborne, une jeune femme arrachée à son mari et sa fille, et devenue Servante, emprisonnée dans la République de Gilhead...
Mon avis : Il est très difficile de dresser un bilan sur cette série qui mériterait un article à part entière, tant elle est riche, puissante et intelligente.
Basée sur le roman "La Servante Ecarlate" que Margaret Artwood a écrit en 1985, cette histoire est tout simplement glaçante tant par sa violence et son horreur que par sa vraisemblance. Cette dystopie écrite il y a plus de 35 ans, à une époque si différente de la nôtre, semble en effet avoir bien anticipé l'accroissement de la pollution et de ses conséquences sur l'environnement et sur l'Homme et sa santé.
Loin d'être un énième scénario catastrophe d'une Terre détruite et inhabitable, ou emplie de zombies assoiffés de sang, The Handmaid's Tales dépeint une humanité anéantie par l'Homme lui-même, devenu à la fois esclavagiste et bourreau, kidnappeur et geôlier.
June, le personnage principal, et le reste des Servantes doivent désormais survivre dans une prison physique et mentale imposée par ce régime totalitaire, en étant totalement dépourvues de tout ce qui leur appartenait et les définissait jusqu'alors.
Je ne peux que vous conseiller vivement de découvrir cette série, si cela n'est pas déjà fait. Elle est certes difficile à regarder par bien des égards, tant la réalisation est réaliste et intimiste, proche de ses victimes, mais cette oeuvre engagée (car cela en est bien une), porte cependant des messages d'espoir. C'est un cri de révolte, un cri de révolution, celui des femmes, et qui fait fortement écho avec tout ce que nous vivons aujourd'hui.
Sélection Stephen King : Under the Dome / The Mist
(Disponibles sur Netflix)

Qui dit récits dystopiques, dit forcément Stephen King, l'un des maîtres littéraires de Science-Fiction. Malheureusement, les séries semblent avoir beaucoup de mal à adapter avec brio ses romans... Et cela tombe souvent dans le registre du gros nanar...
Le Pitch de The Mist : A Bridgton, aux États-Unis, une brume épaisse et mystérieuse sème la panique dans la ville et oblige les habitants à se réfugier. Un petit groupe de personnes se retrouvent bloqué dans un supermarché et tentent de survivre face à la menace opaque les entourant. Mais que se cache-t-il vraiment derrière cette brume ?
Le Pitch d'Under the Dome :
Chester's Mill est une petite ville tranquille dans le Maine.Mais un jour, un dôme transparent apparaît, englobant toute la ville et coupant ses habitants du reste du monde : plus personne ne peut sortir ou entrer. Ils vont alors devoir se soutenir mutuellement pour traverser cette épreuve. Mais l'isolement du monde extérieur va mettre à rude épreuve cette communauté...
Mon avis : La malédiction "Stephen King" existe-t-elle ?
En tout cas Under the Dome & The Mist, malgré le potentiel de leurs scénarios respectifs, n'ont clairement pas su devenir des chefs d'oeuvres !
Ces deux séries soulèvent néanmoins des questions intéressantes quant au confinement, à la survie, et aux réactions humaines qu'elles entraînent. Ce n'est pas pour rien que les récits de Stephen King sont qualifiés d'horrifiques : ils questionnent et invoquent la peur de ses personnages et du lecteur, qui évoluent ensemble dans un univers angoissant et déroutant.
Le suspense est donc aussi au rendez-vous : seule la réalisation laisse à désirer...
Mais sait-on jamais ? On aime tous se faire un petit nanar de temps en temps !
DU CÔTÉ DES FILMS
Le Jour d'Après, World War Z, Contagion, 2Je suis une Légende... Tellement de titres de blockbusters nous viennent à l'esprit quand on parle de films sur des virus ou sur le confinement ! Alors voici, dans un registre plus auteuriste, ceux que je vous propose :
In my Room

Le Pitch : Armin, caméraman, vogue d’échecs professionnels en déceptions sentimentales. Un matin, il se réveille : si le monde semble inchangé, il semble pourtant être le dernier survivant d'une catastrophe inconnue car tous les êtres humains se sont volatilisés. Ce Robinson Crusoé des temps modernes prend alors un nouveau départ. Cette liberté totale lui donne des ailes, mais tout ne va pas se passer comme prévu…
Mon avis : In My Room est un véritable ovni venu d'Allemagne, un diamant à l'état brut qui m'a vraiment bouleversée lors de sa sortie en salle.
Il est assez rare de voir des films d'auteur s'attaquer à des fables post-apocalyptiques, bien plus représentées par les gros blockbusters. Et c'est encore plus rare que ces dystopies soient traitées de manière sensible, contemplative et poétique.
In My Room est bien loin des films d'action à multiples rebondissements, au rythme effréné et au suspense haletant. Ici on prend son temps, loin des effets spéciaux et sensationnalisme. On laisse l'univers du film s'installer pour mieux vous emporter. Ce film offre une parenthèse (presque) enchantée et hautement mélancolique, qui porte finalement plus sur la quête du bonheur, de l'épanouissement personnel et amoureux d'Armin que sur la disparition de l'humanité.
Même la question de la survie dans ce nouveau monde n'est pas représentée comme angoissante, aux innombrables dangers. C'est avec douceur, tranquillité et émotion que l'on vous invite à plonger dans une version différente de l'apocalypse. Bon voyage ! On aurait presque envie d'y rester..
Room

Le Pitch : Jack, 5 ans, vit seul avec sa mère, Ma. Elle lui apprend à jouer, à rire et à comprendre le monde qui l’entoure. Mais ce monde commence et s’arrête aux murs de leur unique chambre, où ils sont retenus prisonniers depuis des années par "Vilain Nick". C'est le seul endroit que Jack ait jamais connu. Mais l’amour de Ma pour son fils va la pousser à tout risquer pour lui offrir une chance de s’échapper et de découvrir l’extérieur : une aventure à laquelle il(s) n’étai(en)t pas du tout préparé(s)...
Mon avis : My Room est un film qui traite du confinement le plus total, mais pas que.
C'est aussi un film sur le courage : celui de se lever jour après jour, pour vivre une nouvelle journée séquestré dans un petit espace, et le courage que l'on développe par amour, pour offrir une vie meilleure à ceux qu'on aime.
My Room c'est surtout un film sur l'après, celui qu'on imagine toujours heureux et parfait, alors qu'en réalité il est tellement compliqué de réintégrer un monde si grand, si vaste, et encore plus lorsqu'il est question de le découvrir pour la première fois... Les conséquences d'une telle séquestration sont aussi complexes et profondes qu'elles sont différentes pour Jack et sa mère. Ce ne sont pas les mêmes défis à relever.
Extrêmement réaliste, juste et touchant, My Room est porté par Brie Larson qui nous saisit et nous ébranle, mais encore plus par le petit Jack, qui éblouit autant qu'il nous bouleverse.
Snowpiercer
(Disponible sur Netflix)

Le Pitch : 2031. Une nouvelle ère glaciaire a figé le monde. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste, s’est recréée une hiérarchie des classes, compartimentée respectivement dans des wagons. Vouée à rester enfermés et à vivre dans des conditions atroces, une poignée d’hommes à l'arrière du train vont alors tenter de renverser le système.
Mon avis : Ce film aux allures de blockbuster américain est en fait un film d'auteur coréen réalisé par Bong Joon-ho, le réalisateur de Parasite (sur Canal+) et Okja (sur Netflix).
Ce film ambitieux est porté par un superbe casting : il y a quand-même Captain America, Billy Elliot, Dumbledore, Spud de Trainspotting, L'Homme en Noir de Westworld et la sublime Tilda Swinton, qui ne peut tout bonnement pas être limitée à un seul rôle.
Cette mini-société de survivants, basée sur une séparation des Hommes par classes, n'est pas sans nous en rappeler d'autres comme The Handmaid's Tales, le film High-Rise, ou encore la saga Hunger Games. Cependant, le fait que les personnages ne puissent évoluer qu'à l'intérieur d'un train, compartimenté par rang, ajoute une dimension encore plus sclérosante et étouffante. Comme si cela ne suffisait pas, leur espace de vie est donc très réduit, comme un lent piège se refermant lentement sur eux pour les broyer.
Tout comme dans Parasite et dans Okja, les conditions de vie humaines (ou animales) sont au coeur du sujet : qu'est-on prêt à subir ou à faire subir pour survivre ou pour prospérer ? Bong Joon-ho aime pousser le spectateur dans ses derniers retranchements, le forcer à regarder en face, même quand cela passe par la science-fiction, la monstruosité et l'individualisme dont l'Homme est capable. Oscillant entre comique étrange et extrême violence, Snowpiercer n'est pas un divertissement "gratuit" et ne vous laisse pas indemne.
La nuit a dévoré le monde
(Disponible sur Canal+)

Le Pitch : En se réveillant dans cet appartement où la veille encore la fête battait son plein, Sam doit se rendre à l’évidence : il est entourés de morts-vivants qui déambulent dans les rues de Paris en quête d'humains à dévorer…Terrorisé, il va devoir se protéger et s'organiser pour continuer à vivre. Mais Sam est-il vraiment le seul survivant ?
Mon avis : La nuit a dévoré le monde est un film d'horreur oui, mais il est surtout important de noter que c'est un film français ! C'est tellement rarissime que nos sociétés de production s'attellent à ce genre, et encore plus avec un petit budget, que rien que pour ça, il méritait de figurer dans cette sélection virus et confinement.
Ce premier film de Dominique Rocher est aussi le premier que je vous propose avec des zombies (vous avez vu, j'ai réussi à tenir longtemps !).
L'originalité du film réside dans la même essence que In The Room. La réalisation prend vraiment son temps, laisse l'histoire s'installer à son rythme, et n'utilise pas les codes habituels du genre : pas de jump-scare ou presque, très peu d'action, très peu spectaculaire, tout se passe au coeur du même immeuble. Cela fait du bien de découvrir d'autres traitements possibles dans les films d'horreur apocalyptiques.
Pour ce qui est du scénario, proposer un monde peuplé de morts-vivants, rien de nouveau sous le soleil.. Le côté survivaliste confiné chez lui pour éviter les coups de crocs et qui rationne la nourriture de l'immeuble non plus.. Mais le tout est plutôt réussi et ça fait plaisir (et bizarre) de voir évoluer des zombies dans les rues de Paris !

Voilà donc ma petite sélection (non exhaustive of course) spéciale virus, confinement et fin du monde ! J'espère que certaines de ces propositions vous donneront envie et surtout que cela vous permettra d'embrasser avec bonheur votre propre confinement.
Et pour le prochain article, c'est promis, on fera ça sur une note plus légère :)
A bientôt !
Agathe
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