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THE PLOT AGAINST AMERICA : Un songe prémonitoire ?

  • Agathe
  • 17 avr. 2020
  • 12 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 avr. 2020

Et si ? C'est une question que l'on se pose tous, tout le temps, et pour tout.


Et si Charles Lindbergh avait battu Roosevelt aux élections présidentielles de 1940 ?

Philip Roth a décidé de répondre à cette hypothèse dans son roman uchronique The Plot Against America, aujourd'hui adapté dans une mini-série de six épisodes par les talentueux Ed Burns et David Simon.


L'uchronie est un genre fictionnel qui consiste en effet à réécrire l'Histoire en modifiant certains détails, événements. En se basant sur un point de départ réel, comme celui des élections présidentielles américaines de 1940 ici, l'auteur en modifie l'issue pour mieux imaginer ses conséquences sur notre Histoire. Une réalité alternative, en quelque sorte.


Cela a déjà été vu au cinéma dans Inglorious Basterds de Quentin Tarantino, qui réécrit l'issue de la Seconde Guerre Mondiale en assassinant Hitler par un commando de juifs alliés. Cela a aussi été fait en série avec The Man in the High Castle où, à l'inverse, les Etats-Unis ont perdu la Seconde Guerre Mondiale.


L'enjeu de ce changement de scrutin gagnant est ici tout aussi fort. En effet, en dehors d'être devenu une légende pour avoir été le premier pilote à relier sans escale et en solitaire New York à Paris en 1927, Charles Lindbergh était antisémite.

Que serait-il advenu des Etats-Unis et des juifs vivant là-bas si ce sympathisant nazi avait accédé aux pleins pouvoirs ?


Que vaut cette nouvelle série de David Simon, actuellement sur Canal + ?

Réponse tout de suite !



Une sublime série d'époque, servie par un casting prestigieux


La première chose qui nous saute aux yeux dans cette série, c'est son superbe casting.


Après un retour remarqué et bad-ass dans Stranger Things, Winona Ryder se lance à présent avec émotion et élégance dans cette nouvelle aventure.


C'est pour moi une actrice iconique, car elle a joué dans des films inoubliables comme Le temps de l'Innocence, aux côtés de Daniel Day-Lewis et Michelle Pfeiffer, réalisé par le grand Martin Scorsese. Mais Winona a surtout joué dans deux de mes films phares.



Elle restera toujours pour moi la si jolie Kim, dansant au ralenti sous la neige dans Edward aux mains d'argent, réalisé par Tim Burton.

Mais Winona c'est aussi la pureté et la naïveté quand elle interprète Mina dans le Dracula romantique de Francis Ford Coppola. Aussi envoûtante pour le public qu'elle est envoûtée par le comte, leur histoire d'amour est tout bonnement fascinante et bouleversante.


(Oui, j'aime tellement ces films que j'abuse des gifs hihi)


Zoe Kavan fait également partie de ce casting. Découverte pour ma part dans la touchante comédie romantique Elle s'appelle Ruby aux côtés de Paul Dano, elle a également joué dans les Noces Rebelles de Sam Mendes ou encore La Dernière Piste.


Zoe n'est autre que la petite fille d'Elia Kazan, le légendaire réalisateur à qui l'on doit les magistraux Un Tramway Nommé Désir ou À l'Est d'Eden. Son grand-père est aussi malheureusement connu pour avoir participé à la chasse aux sorcières de McCarthy dans les années 50 ; il n'a pas hésité à dénoncer des gens du cinéma (dont certains de ses amis).



La retrouver ainsi dans cette fable historique et politique, où les communistes ont été remplacés par les juifs, fait ainsi fortement écho à son passé familial. Elle dit d'ailleurs :

''Pour ma part je ne renie pas cet héritage mais je ne cherche pas à capitaliser avec, non plus. Mais c’est vrai que de participer à une série qui parle de l’Amérique, de ce qu’est un "bon Américain", de la notion de démocratie, forcément cela me fait penser à ma famille d’immigrants et ce qu’ils ont dû vivre en tentant l’aventure dans ce pays. Moi, je choisis de vivre ma vie comme je l’entends, en respectant le passé mais aussi en m’en libérant. Je suis tellement reconnaissante de faire partie d’une série qui souligne mes choix et mes espoirs sur ce que je suis devenue en tant qu’actrice, en tant que femme libre de sa destinée."


Enfin, on retrouve également avec plaisir John Turturro. Il a été remarqué pour ses rôles mythiques dans Barton Fink, The Big Lebowski, O'Brother ou encore Fenêtre Secrète. Acteur régulier des films de Spike Lee et des frères Coen, il a également joué dans dans la série bouleversante The Night Of, que je vous recommande chaudement.



Ce qu'on remarque également dans The Plot Against America, c'est que la réalisation n'a pas lésiné sur les moyens pour sublimer l'esthétique de ses six épisodes.


Que ce soit les décors, les costumes, la lumière si particulière ou la photographie impeccable, il n'y a absolument rien à redire.



On s'y croirait presque, ou du moins, on rêverait d'y être... Tout dans The Plot Against America est absolument magnifique, et nous appelle au voyage dans le temps et l'espace.


Cette série n'est pas sans nous en rappeler d'autres telles que Mad Men, qui a lieu vingt ans après, ou dans un tout autre style Peaky Blinders, qui a lieu vingt ans avant. Même si des décennies les séparent et qu'elles évoluent dans des sujets et registres différents, on y retrouve cependant le même soin apporté pour recréer une atmosphère particulière, capable de redonner vie à une époque révolue. Une performance remarquable !




Être juif sous la présidence Lindberg ; de multiples vécus


Et si Charles Lindbergh avait battu Roosevelt aux élections présidentielles de 1940 ?

Que serait-il alors advenu des Etats-Unis et surtout des juifs vivant là-bas si ce sympathisant nazi avait accédé aux pleins pouvoirs ?

Voici toute la question que soulève The Plot Against America.


Du côté de Lindbergh, la réponse est simple. Aide militaire apportée aux Alliés en Europe interrompue, entrée d'antisémites notoires tel que l'industriel Henry Ford dans son cabinet, réunions secrètes avec Hitler... Le doute n'est plus permis : Lindbergh a choisi son camp.


La réponse du côté des juifs est en revanche complexe car elle possède autant de visages que de personnages. Les divergences d'opinion peuvent aussi résider au sein d'une même famille, d'ordinaire très soudée.


Et c'est là que réside toute la richesse et la finesse de cette série.



En effet, c'est à travers le prisme d'une famille juive de Newark, dans le New Jersey, que l'on découvre cette nouvelle écriture de l'Histoire.


Bess est mariée à Herman Levin, et ont eu deux enfants, Sandy et Philip. La soeur de Bess, Evelyn Finkel, est quant à elle toujours célibataire, et s'occupe de leur mère atteinte d'Alzheimer. En adoration pour les enfants de sa soeur, elle souffre de ne pas être encore mariée et de n'avoir pas fondé sa propre famille.

Au sein de ce noyau familial gravite aussi Alvin Levin, le neveu d'Herman, et Monty, riche marchand de fruits et frère d'Herman. Il y a également Shepsie Tirchwell, projectionniste dans un cinéma qui diffuse des nouvelles de la guerre en Europe, et le Rabbin Lionel Bengelsdorf, qui va proposer à Evelyn de l'assister dans son travail.


Et rien qu'au sein de ce petit groupe de personnages, aucun ne partagera le même regard ni les mêmes réactions face aux événements sombres qui s'abattent sur leur pays.



Il y a ceux qui déménagent au Canada avant qu'il ne soit trop tard.

Il y a ceux qui refusent l'inaction des Etats-Unis dans la guerre, laissant tant de juifs mourir en Europe et choisissent ainsi de s'enrôler dans l'armée Canadienne.

Il y a ceux qui étaient d'abord véhéments envers Lindbergh, mais qui finalement apprécient la croissance qu'il engendre dans le pays, endormis par les bénéfices financiers.

Mais il y en a encore bien d'autres.


HERMAN ET BESS


Herman, dès le début, est très véhément envers Lindbergh. Quand il fera face à des réactions racistes, il ne sera pas régi par la peur et refusera de baisser le regard. Il est le personnage le plus intègre, et qui refuse d'avoir honte ou de devoir cacher qu'il soit juif. C'est donc logiquement qu'il ne comprend pas que ses amis puissent baisser les bras en fuyant le pays pour le Canada. Pour lui, c'est son pays, et il n'a aucune raison de partir. Il est chez lui.



Pour sa femme Bess, c'est plus compliqué.

D'abord concentrée sur sa famille, elle tente de protéger un maximum ses fils des informations à la radio et des discussions entre adultes, afin de ne pas les effrayer. Mais lorsqu'elle devient spectatrice du racisme violent à l'égard de sa famille, elle comprend vite que la situation du pays est très fragile, et que le danger se rapproche de leur foyer.



LE RABBIN LIONEL BENGELSDORF


Le Rabbin, quant à lui, croit corps et âme en Lindbergh. Malgré des propos antisémites qu'il a laissé échapper dans certains de ses discours, Lionel est persuadé que ce n'était que de la maladresse dans ses choix de mots, et qu'il ne représente pas une menace pour les juifs. Il n'hésitera donc pas à le soutenir pendant les élections et à devenir un consultant régulier, lors de meetings avec le public ou de réunions avec son cabinet.

Il est persuadé qu'il a participé à éviter le pire : l'entrée des Etats-Unis en guerre.



Le Rabbin est un personnage complexe, car on ne sait pas s'il est vraiment persuadé que Lindbergh n'est pas antisémite ou s'il n'est pas plutôt aveuglé par le pouvoir et la place privilégiée que lui offre sa relation avec le président des Etats-Unis.

Pense-t-il réellement pouvoir changer les choses et protéger sa communauté grâce à ses entrées au sein de la Maison Blanche ?

A-t-il conscience de n'être en fait qu'une simple marionnette, un produit de communication derrière lequel Lindbergh peut dissimuler son vrai visage ?



EVELYN


Evelyn est assez différente de sa petite soeur Bess. Indépendante, coquette et extravertie, elle partage, ou le semblait du moins, les mêmes valeurs et opinions que Bess et son beau frère Herman, chez qui elle va dîner régulièrement.


Mais l'arrivée de Lindbergh au pouvoir va tout chambouler dans la vie et l'esprit d'Evelyn.

Lorsqu'elle fait la connaissance du Rabbin, et qu'il lui propose de travailler ensemble, Evelyn saisit tout de suite cette opportunité, bien qu'il soutienne Lindbergh.



Totalement fascinée par le célèbre aviateur et par ce Rabbin respecté par la communauté juive, elle semble oublier d'où elle vient, et s'éloigner peu à peu de la réalité et des opinions du reste de sa famille.


Elle est totalement fascinée par le nouveau tournant que prend sa vie, ouvrant grand les bras à tout ce beau monde auquel elle accède en compagnie du Rabbin. Evénements mondains dans les hautes sphères, rencontre avec la First Lady, diamants qui ornent son cou : elle jubile de son entrée dans le cercle privilégié du Président des Etats-Unis.

A-t-elle vraiment conscience de vendre son âme au diable pour une poignée de célébrités et de pierres précieuses ? Est-ce une simple revanche personnelle ? Ou est-elle tout bonnement crédule ?



LES ENFANTS : SANDY ET PHILIP


Enfin, The Plot Against America explore également le point de vue des enfants. Et comme le reste de la famille, chacun réagit différemment.


Le plus petit, Philip, vit les événements à travers ses parents, leurs réactions et leurs discours. Véritable éponge, il se retrouve peu à peu plongé dans l'angoisse d'être attaqué, ou de voir l'un de ses parents mourir. Pour ne rien arranger, il sera interrogé par un agent du FBI en pleine rue, alors qu'il rentrait tranquillement chez lui.


Sandy de son côté, qui est plus grand, choisit le chemin opposé et s'émancipe de l'opinion et du positionnement de ses parents. Grand admirateur de Lindbergh et de ses exploits, il est difficile pour lui de voir cet aviateur tant aimé comme un danger.



Mais ce n'est pas un hasard d'ailleurs si le personnage de Philip porte le nom de son créateur originel. En effet, The Plot Against America est le fruit de l'imagination de Philip Roth, qui a tenté d'imaginer dans son roman ce qui serait advenu pour lui et sa famille si le résultat de ces élections avait été différent. Il écrit donc cette histoire en se plaçant à l'âge qu'il avait à l'époque et tente d'imaginer ce récit à partir de son regard d'enfant.



Lindbergh hier ; Trump aujourd'hui


David Simon en a surpris plus d'un en se lançant dans le projet The Plot Against America.


Auteur de la célèbre série The Wire, mais également de Treme, Show Me a Hero et The Deuce, David Simon a toujours été salué par les critiques. Les créations de cet ancien journaliste habituellement ancrées dans des récits réalistes, naturalistes et très actuels prennent donc une nouvelle direction puisqu'il s'attaque aujourd'hui, et ce pour la première fois, à l'adaptation d'une oeuvre uchronique.


Pourtant, à travers cette oeuvre issue de l'imagination de Philip Roth il y a plus de quinze ans, David Simon ne pouvait être au plus près de la dure et dangereuse réalité qui s'abat sur les Etats-Unis, depuis l'arrivée de Trump au pouvoir...


Telle une tragique prémonition, l'oeuvre de Roth avait presque prédit ce qui arriverait au sein de leur pays, et offre ainsi une vive critique de l'Amérique de Trump.


Charles Lindbergh et Donal Trump ont en effet beaucoup de choses en commun.

Tous les deux sont célèbres et connus de tous les Américains ; l'un pour ses talents en aviation, l'autre pour sa réussite (discutable) dans le business.



David Simon souligne justement ce parallèle entre la série et la politique d'aujourd'hui :

"Quand j’ai rencontré Philip Roth avant sa mort, nous avons parlé de Lindbergh et comment, en effet, il aurait pu battre Roosevelt grâce à sa notoriété.

C’est ce parallèle avec d’autres célébrités d’aujourd’hui qui m’intéresse. C’est de montrer les risques qu’il y a à croire en ces célébrités et à les élire à la tête de tel ou tel pays."


On se demande toujours comment un homme comme Trump a pu accéder au poste de Président des Etats-Unis. Cela nous paraissait irréel, hilarant tant cela nous semblait ridicule que des personnes puissent voter pour lui. Et pourtant...

Si la construction d'un empire immobilier ou l'animation d'émissions de télé-réalité deviennent des gages sérieux quant à la capacité de gouverner un pays, nous retrouverons-nous à notre tour avec Nabilla comme présidente de la République ?


David Simon poursuit d'ailleurs sur la complexité de mélanger la célébrité avec la politique : "Imaginez combien c’était difficile à l’époque de voir Lindbergh comme un danger quand il avait accompli de tels exploits avec son petit avion et au péril de sa vie."


Dans The Plot Against America, l'imparable slogan de l'aviateur «Lindbergh ou la guerre», semblait en effet représenter une solution rassurante et protectrice pour son peuple.

De la même manière "Make America Great Again" propose aussi une option enthousiasmante, surtout venant d'un homme qui est présenté comme l'un des meilleurs modèles de réussite économique du pays...



Le petit plus pour ne pas trop s'attirer les foudres de ses dissidents et obtenir un maximum de voix : avoir dans ton entourage quelqu'un qui représente ce que tu n'assumes pas de haïr. Cette stratégie n'est pas seulement issue de l'imagination de Philip Roth, puisque Trump a su faire de même que Lindbergh avec le Rabbin Bengelsdorf.

Ce n'est pas pour rien en effet que Trump a adoré s'afficher avec Kanye West à la Maison Blanche. Star de la musique et mari de Kim Kardashian, il est adoré et suivi par des millions d'Américains sur les réseaux sociaux. C'était tout bonnement du pain béni pour son image que de voir Kanye West lui apporter son soutien et scander que c'est son fan numéro un...


C'est en ça que Lindbergh et Trump sont tout aussi redoutables que menaçants. David Simon lui même pense que "c’est un véritable danger de croire en ce genre de “héros” ayant des visions aussi extrêmes."


Car là encore, Lindbergh n'est pas le seul à avoir des idées extrémistes.


Profondément raciste, et malgré un lien avec le Ku Klux Klan qu'il a toujours tenter de démentir, Donald Trump est un symbole de victoire pour tous les suprémacistes blancs américains, qui depuis son élection semblent plus prompts à assumer leur idéologie au grand jour, comme avec la manifestation « Unite the Right » à Charlottesville.


Ce défilé composé de suprémacistes blancs, de nationalistes blancs, des membres de la droite alternative américaine, de néonazis et du mouvement milicien, ont ainsi fait des victimes chez les contre-manifestants appartenant à des mouvements antiracistes, composés de militants afro-américains et anti-fascistes. On retrouve une population Américaine tiraillée, désunie. Trump a bel et bien replongé les Etats-Unis dans une profonde intolérance et un populisme haineux nous rappelant les temps de la ségrégation et du mouvement des droits civiques aux États-Unis.



Les juifs ont été rejoints dans la réalité par tous les immigrés, anciens ou nouveaux, les Afro-américains, les Hispaniques, ainsi que tous les migrants voulant tenter leur chance aux Etats-Unis. Avec ses amalgames, clichés et propos racistes balancés gratuitement à la télévision et sur les réseaux sociaux, Trump prône sans jamais l'assumer complètement que tout ce qui est différent du bon vieil américain blanc avec son arme attachée à la ceinture, est mauvais pour son pays.


Nous sommes donc arrivés au moment parfait, d'après David Simon, pour que cette série existe sur les ondes dans le monde entier : "Il y a une montée du nationalisme, du populisme et de la xénophobie. C’est tout simplement la peur de l’autre, quel qu’il soit. Je pense que c’est en raison de ce climat que ce show a pu être mis en place. Il y a 5 ans, quand Obama venait d’être ré-élu, on m’avait proposé d’adapter ''The Plot Against America'' en série mais j’ai refusé car je ne voyais pas du tout comment cela pouvait intéresser qui que ce soit, nous vivions dans une "autre" Amérique. Mais plus aujourd’hui. Oui, plus que jamais il nous faut parler des risques des dérives politiques qui se multiplient un peu partout dans le monde."


Malgré le fait d'être tirée d'une oeuvre uchronique, la série de David Simon est finalement fidèle au reste de ses créations précédentes ; réaliste, engagée, sociétale et nécessaire.


Véritablement percutante, passionnante, je ne peux que vous inciter à la découvrir !


Les deux premiers épisodes plantent vraiment le cadre de l'histoire, et peuvent ainsi sembler assez lents et descriptifs. Mais ne vous inquiétez pas, ce n'est que pour mieux vous emporter et vous bouleverser par la suite. Il me tarde d'ailleurs de découvrir le dernier épisode lundi prochain...


Bref, The Plot Against America est sous tous points de vue une véritable réussite.



Au cours de cette élection (la vraie), mon arrière-grand-mère avait alors 24 ans.


Après être née au milieu de la Première Guerre Mondiale, elle a vécu cette seconde Guerre en étant mère de famille, dans un petit village régulièrement pillé par les Allemands, qui venaient leur voler des pommes de terre et des casseroles dans le jardin, et où elle se cachait dans les fossés avec ses enfants dans les bras, dès qu'un avion passait dans le ciel.


Elle nous a quitté il y a quelques jours, à presque 104 ans.

Je voulais donc lui rendre hommage à travers cet article, qui me fait penser à elle.


Je me demande à quoi elle ressemblait alors, comment elle se coiffait, comment elle s'habillait, mais surtout comment elle a eu la force nécessaire pour tenir des années dans le climat angoissant de la guerre. C'était une force de la nature.


A ma mémé Madeleine, tant aimée...


 
 
 

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